Je suis premier répondant
En tant que premier répondant, vous pourriez être appelé à entrer en contact avec une personne atteinte d’un trouble neurocognitif. Il est important d’être prêt et de savoir comment la reconnaître, communiquer et lui répondre.
Aperçu
Dans diverses circonstances, les personnes atteintes d'un trouble neurocognitif entrent en contact avec des agents de police, des ambulanciers et du personnel de recherche et de sauvetage.
Les circonstances possibles d’une telle rencontre sont variées ; par exemple, en tant que premier répondant vous pourriez trouver une personne égarée ou perdue, qui trouble l’ordre public ou qui s’est livrée à une activité criminelle comme un vol à l’étalage.
L’objectif de ces informations est de vous fournir des stratégies qui vous aideront à reconnaître une personne vivant avec un trouble neurocognitif, savoir communiquer et réagir dans une telle situation.
Pour obtenir de plus amples informations sur les programmes éducatifs et les services offerts dans votre collectivité, veuillez contacter votre Société Alzheimer locale.
Ce guide fournit de plus amples renseignements pour les premiers répondants sur la manière de reconnaître, communiquer avec et répondre à une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ou un autre trouble neurocognitif.
Reconnaître une personne vivant avec un trouble neurocognitif
Il n’existe pas de caractéristiques physiques évidentes nous permettant d’identifier facilement une personne atteinte d'un trouble neurocognitif. En revanche, il existe certains indices qui peuvent suggérer qu'elle l'est.
Une personne pourrait être atteinte d'un trouble neurocognitif quand :
- elle semble confuse et désorientée;
- elle ne comprend pas la situation , ou elle ne sait pas donner d'informations simples comme son nom, son adresse, l'endroit où elle se trouve ou l'endroit où elle se rend;
- elle n’a aucune idée de l’heure ou depuis combien de temps elle a quitté son domicile;
- il faut lui répéter qui vous êtes et ce que vous voulez;
- elle semble avoir peur, être agitée, être fâchée ou elle pleure;
- elle répond de façon inappropriée à des questions simples ou elle ne répond pas du tout;
- l'expression de son visage est vide ou inappropriée pour la situation;
- elle est habillée de façon inappropriée ; par exemple, elle porte trop de vêtements en été ou pas assez par temps froid.
CONSEIL : Découvrez-en plus au sujet des troubles neurocognitifs et comment reconnaître les personnes touchées de la page 3 à 5 dans notre Guide à l’intention des premiers répondants, ou rendez-vous sur notre page Au sujet des troubles neurocognitifs.
Les situations courantes
Vous interagirez avec une personne atteinte d'un trouble neurocognitif dans diverses circonstances. En voici certaines des plus courantes :
- maltraitance;
- collisions de véhicules;
- errance et/ou égarement;
- porter de fausses accusations envers autrui;
- comportement inapproprié en public;
- vol à l’étalage;
- état d'ébriété apparent;
- urgences médicales;
- incendies;
- syllogomanie (accumulation d'objets).
CONSEIL : Plus d’informations pour vous aider à comprendre chacune de ces situations sont disponibles aux pages 6 à 8 de notre Guide à l’intention des premiers répondants.
Stratégies de communication
Une personne atteinte d'un trouble neurocognitif va progressivement perdre sa capacité à communiquer. Au fur et à mesure de la progression de la maladie, elle sera moins en mesure de s’exprimer ou de comprendre ce qu’on lui dit.
Les stratégies suivantes vous seront peut-être utiles lorsque vous entrerez en contact avec une personne atteinte d'un trouble neurocognitif :
- Présentez-vous, par ex. dites : « Je m’appelle … et je vais vous aider à rentrer à la maison. »
- Rapprochez-vous de la personne en vous tenant face à elle.
- Marchez lentement, gardez le contact visuel.
- Appelez-la par son prénom et parlez lentement et clairement.
- Exprimez une seule idée à la fois.
- Répétez/reformulez ses réponses pour clarifier ce qu’elle tente de vous dire.
- Posez des questions qui nécessitent de répondre par « oui » ou « non » et laissez-lui le temps de répondre.
- Accompagnez vos paroles de gestes.
- Écoutez attentivement la personne et essayez de lire ses émotions.
- Évitez de toucher la personne brusquement ou rapidement car cela pourrait la stresser.
Soyez conscient du fait que votre uniforme inquiètera peut-être la personne. Elle se sentira peut-être plus à l’aise si vous enlevez votre casquette et lui parlez d’une voix calme.
CONSEIL : Trouvez des stratégies de communication supplémentaires aux pages 8 et 9 de notre Guide à l’intention des premiers répondants.
La recherche est urgente
Les personnes atteintes d'un trouble neurocognitif peuvent être désorientées et se perdre, même dans des endroits qui leur sont familiers. Les expériences menées dans la communauté de recherche et de sauvetage ont montré les caractéristiques uniques des personnes disparues et ont permis de souligner l’importance d’une intervention rapide.
Les recherches ont démontré que si une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer n’est pas retrouvée dans les 12 heures après s’être égarée, il y a 50 % de chance qu’elle soit retrouvée blessée ou morte d’hypothermie, de déshydratation ou de noyade1. Toute recherche est urgente.
Quatre-vingt-neuf pour cent des personnes atteintes d'un trouble neurocognitif qui s’égarent sont retrouvées dans un périmètre de 1,6 km du dernier endroit où elles ont été aperçues pour la dernière fois1 En menant une opération de recherche et de sauvetage, il est important de connaître les caractéristiques uniques de la personne que vous cherchez.
Caractéristiques d’une personne égarée :
- Elle ne se rend pas compte qu’elle est perdue.
- Elle marche en ligne droite jusqu’à ce que sa route soit bloquée.
- Elle finit dans un endroit isolé, caché par des buissons ou dans un abri, ou elle peut se retrouver coincée dans la végétation.
- Elle peut se retrouver près d’un ruisseau ou un système d’égouts.
- Elle marche à travers champs, traverse les ruisseaux et enjambe les obstacles en ligne droite et sans s'arrêter.
- Elle ne sort pas d’un endroit boisé.
- Elle se cache des chercheurs.
- Elle n’appelle pas au secours.
- Elle ne répond pas à l’appel de son nom.
- Elle peut se retrouver près des routes et des voies ferrées.
1Koester R.J. (1999) Lost Alzheimer’s Disease Search Management. dbS productions, Charlottesville, VA.
Retour à la maison de la personne qui avait été portée disparue
Réunir une personne et son aidant peut être très émouvant. Il se peut que la personne atteinte d'un trouble neurocognitif ne reconnaisse pas les membres de sa famille ou ses aidants mais aussi que ces derniers soient très anxieux et en proie à un stress important.
Quel que soit l'endroit où se passe la réunion, parlez aux membres de la famille ou aux proches aidants pour vous assurer que tout le monde est calme et capable de faire face à la situation avant que vous ne partiez.
Pour plus d’informations concernant les services de soutien particuliers à votre communauté, veuillez nous contacter par l’entremise de notre service d’aiguillage Premier lien ou contacter votre Société Alzheimer locale.
CONSEIL : Vous pouvez trouver plus de renseignements sur la réunion de la personne et son aidant aux pages 9 et 10 de notre Guide à l’intention des premiers répondants.
Plus d'informations et de ressources
- Guide à l'intention des premiers répondants - ce guide fournit de plus amples renseignements pour les premiers répondants sur la manière de reconnaître, communiquer avec et répondre à une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d'un autre trouble neurocognitif.
- 10 conseils de communication pratiques - cette fiche de poche destinée aux premiers répondants comprend des conseils utiles que chacun peut utiliser pour parler à une personne atteinte d'un trouble neurocognitif.
- Les dispositifs de localisation - cette brochure offre des conseils sur la manière de choisir un dispositif de localisation; elle comprend une liste de contrôle permettant de comparer les dispositifs.
- Minimisation des risques de disparition des personnes atteintes de démence (MRDPD) vise à renforcer les capacités, les partenariats et la coordination du personnel de recherche et de sauvetage (R-S), des premiers répondants et des communautés afin de minimiser les risques de disparition des personnes atteintes d'un trouble neurocognitif
- Trouvez votre chemin - la Société Alzheimer de l’Ontario travaille étroitement avec la police pour soutenir les personnes atteintes d'un trouble neurocognitif et leurs proches en offrant des informations importantes et des formations efficaces pour faire face aux épisodes d’errance. La police provinciale de l’Ontario a joué un rôle essentiel dans la conception et la mise en œuvre de ce programme qui offre des conseils pratiques visant à assurer la sécurité des personnes atteintes d'un trouble neurocognitif.
- « Jim’s Story » (en anglais) - Jim Mann a reçu un diagnostic de maladie d'Alzheimer en 2007 et agit maintenant comme défenseur de la cause. Dans cette vidéo, il raconte son histoire et nous parle de communautés sûres, conçues en fonction des besoins des personnes atteinte de la maladie d'Alzheimer ou d'un autre trouble neurocognitif. Développé en partenariat par la Société Alzheimer de la C.-B. et la ville de Vancouver, la vidéo porte sur l'expérience de Jim et comment ces communautés peuvent soutenir les personnes touchées.