Les résultats du financement 2023
Chaque année, le Programme de recherche de la Société Alzheimer finance des chercheurs du domaine des troubles neurocognitifs au Canada, dans un objectif commun de changer l’avenir de la maladie d’Alzheimer et d’autres troubles neurocognitifs. Apprenez-en plus sur nos plus récents bénéficiaires de financement et leur projet de recherche.
En 2023, le Programme de recherche de la Société Alzheimer (PRSA) investit 5 989 000 $ dans les projets de 44 chercheurs. Ce montant de presque 6 millions de dollars représente une augmentation par rapport à notre financement de 3,5 millions de dollars en 2022, grâce aux généreux donateurs et aux partenaires financiers, y compris la Fondation Brain Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada – Institut du vieillissement, et Research Manitoba.
Le PRSA finance la recherche sur les troubles neurocognitifs au Canada en offrant des bourses doctorales, des bourses postdoctorales, des subventions pour les nouveaux chercheurs et des subventions de preuve de concept. Les types de recherche que nous finançons s’inscrivent dans huit domaines prioritaires, qui sont tous indiqués ci-après.
Soins
Lillian Mei Kuen Hung, Université de la Colombie-Britannique, École des sciences infirmières
Titre: Apporter de la joie et du bonheur aux centres de soins de longue durée grâce à la cocréation d’un programme d’expérience immersive
Bourse/Subvention : Subvention de preuve de concept
L’isolement social est souvent observé chez des personnes qui vivent dans des centres de soins de longue durée (SLD). Selon des données probantes, la réalité virtuelle (RV) peut soutenir la santé mentale des personnes âgées. La programmation virtuelle favorise l’accès à des activités importantes qui peuvent aider à combattre l’ennui et la solitude. Notons qu’il peut être difficile de mettre en place la RV dans des centres de SLD, car ceux et celles atteints d’un trouble neurocognitif ne tolèrent pas tous les lunettes de RV traditionnelles.
La présente étude offrira un nouveau modèle inclusif, dans lequel un programme virtuel – accessible et peu coûteux – peut être cocréé avec (et pour) les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif, le but étant d’assurer une incidence significative de la RV dans ce contexte.
Madeline Gregory, Université de Victoria
Titre: Explorer la résilience chez des proches aidants de personnes atteintes d’un trouble neurocognitif
Bourse/Subvention : Bourse doctorale
Selon des travaux de recherche, les proches aidants de personnes atteintes d’un trouble neurocognitif ont un niveau de stress plus élevé par rapport aux proches aidants de personnes âgées sans trouble neurocognitif. Toutefois, les interventions utilisées pour combattre le stress des proches aidants n’ont pas été très efficaces. De nouveaux projets de recherche portent sur la résilience, un terme qui désigne une trajectoire dans laquelle une personne peut non seulement s’adapter, mais aussi s’améliorer et s’épanouir dans des circonstances difficiles.
« Nous recueillerons des données des PSP et de leurs gestionnaires pour identifier les facteurs qui influencent la mise en place réussie du programme Be EPIC-VR dans des environnements de soins à domicile et en établissement de soins de longue durée. Cette première étape est essentielle pour utiliser Be EPIC-VR, et cela afin de modifier la formation sur les soins aux personnes vivant avec un trouble neurocognitif. »
Chaitali Desai, Université de Toronto
Titre: Prise en charge des troubles neurocognitifs au Canada : y a-t-il lieu d’investir dans des services groupés et des produits de technologie d’assistance, tout en assurant leur mise en œuvre?
Bourse/Subvention : Bourse doctorale
Le financement et la fourniture de services et produits de technologie d’assistance pour les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif varient au Canada. Une façon possible d’améliorer l’accès, c’est de regrouper les technologies d’assistance dans le but d’offrir un meilleur soutien à ces personnes et à leurs proches aidants au Canada.
La présente étude passera en revue les caractéristiques des produits et services qui pourraient être inclus dans des offres groupées, et examinera les occasions de concevoir et de mettre en œuvre des offres groupées pour mieux prendre en charge les troubles neurocognitifs.
Les résultats du projet permettront de quantifier les lacunes dans l’accès et le recours à des services et produits de technologie d’assistance, de trouver les domaines où les technologies d’assistance sont absentes, et d’offrir aux décideurs politiques des recommandations concernant les technologies d’assistance groupées pour les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif et leurs proches aidants.
Marianne Saragosa, Système de santé Sinaï
Titre: Utiliser la recherche sur la cocréation pour établir un protocole provincial de soins contre les troubles neurocognitifs
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
Les lacunes dans les connaissances peuvent toucher la prise en charge à long terme des troubles neurocognitifs par les partenaires de soins. Un protocole de soins contre les troubles neurocognitifs décrit les soins que reçoit une personne (auprès de son médecin de famille) dès la première apparition des symptômes d’un trouble neurocognitif jusqu’au diagnostic et, de là, jusqu’à la fin de sa vie. En ayant des connaissances plus approfondies des protocoles actuels, on pourrait veiller activement à ce que les partenaires de soins et les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif soient dotés des outils et des renseignements dont ils ont besoin pour mieux vivre.
La présente étude déterminera les défis et les expériences actuels de personnes atteintes d’un trouble neurocognitif. Pour y arriver, le personnel de l’étude interviewera des personnes atteintes d’un trouble neurocognitif, des proches aidants et d’autres experts clés, l’objectif étant d’élaborer un cadre accessible au public. Ensuite, un modèle original du protocole sera conçu pour obtenir des renseignements importants en matière de soins. Ce modèle, qui portera sur l’Ontario, a le potentiel d’agir comme exemple pour d’autres provinces et territoires.
Sophia Werden Abrams, Université McMaster
Titre: Utiliser le cadre de mise en pratique des connaissances pour élaborer et mettre en œuvre une intervention en matière d’hydratation destinée aux résidents atteints d’un trouble neurocognitif qui vivent dans des centres de soins de longue durée et qui consomment des liquides épaissis
Bourse/Subvention : Bourse doctorale
Boire suffisamment est important pour le maintien d’une bonne santé. Mais la plupart du temps, les résidents atteints d’un trouble neurocognitif dans des centres de soins de longue durée ne boivent pas assez. Cet apport réduit pourrait s’expliquer, entre autres, par leurs difficultés à avaler et, en conséquence, par leur besoin de boissons épaissies. Une stratégie est nécessaire pour aider les résidents à rester hydratés et en bonne santé.
La présente étude déterminera ce qui facilite et ce qui prévient l’hydratation des résidents atteints d’un trouble neurocognitif qui consomment des boissons épaissies. En collaborant avec des personnes qui ont une expérience vécue et avec une équipe multidisciplinaire de chercheurs, le personnel de l’étude élaborera des stratégies pour améliorer l’hydratation des résidents qui ont besoin de boissons épaissies. L’étude évaluera aussi des stratégies auprès d’un groupe de résidents dans des centres de soins de longue durée, à qui on a recommandé de boire des liquides épaissis.
En combinant quelques stratégies différentes, on pourra aider les résidents atteints d’un trouble neurocognitif dans des centres de soins de longue durée à rester hydratés.
Alexandre Campeau-Lecours, Université Laval
Titre: Validation et conception (centrée sur l’utilisateur) d’un dispositif intelligent de rappel d’hydratation
Bourse/Subvention : Subvention de preuve de concept
La déshydratation peut être dangereuse pour les personnes âgées et s’accompagne de diverses complications (p. ex., infections urinaires, risque accru de chutes, étourdissements, faiblesse, tension artérielle basse, lésions rénales, délirium et convulsions). Les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif courent un risque plus élevé de déshydratation.
La présente étude permettra de mettre en place une solution qui aidera les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif à se souvenir de rester hydratées. Les objectifs consistent à savoir dans quelle mesure un dispositif intelligent de rappel d’hydratation est efficace pour accroître l’hydratation, à déterminer comment optimiser l’hydratation, la convivialité et l’acceptabilité associées à ce dispositif de rappel, et à améliorer un prototype de celui-ci.
Barbara Delacourt, Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, affilié à l’Université de Montréal
Titre: Étude de l’engagement communicationnel entre des personnes atteintes d’un trouble neurocognitif et leurs proches aidants dans le contexte du covisionnement de contenu audiovisuel à valence émotionnelle
Bourse/Subvention : Bourse doctorale
Les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif peuvent avoir des difficultés de communication, qui risquent d’entraîner un isolement social et des soins dépersonnalisés. Cet isolement peut, à son tour, accentuer les comportements réactifs. Des défis attribuables aux difficultés de communication et aux comportements réactifs peuvent augmenter le niveau de stress des proches aidants.
Selon des études antérieures menées par cette chercheuse, il est possible d’améliorer la communication, l’empathie et la qualité de vie en covisionnant des vidéos qui suscitent des émotions positives.
La présente étude examinera comment le covisionnement de vidéos qui suscitent des émotions positives peut favoriser la communication et l’empathie entre des personnes atteintes d’un trouble neurocognitif et leurs proches aidants dans le contexte des soins de longue durée.
Tamara Sussman, The Royal Institution for the Advancement of Learning/Université McGill
Titre: De la substitution à la participation : reconnaître les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif comme des citoyens sociaux
Bourse/Subvention : Subvention de preuve de concept
Selon la Charte des droits des personnes atteintes de maladies neurodégénératives, les personnes vivant avec un trouble neurocognitif doivent recevoir le soutien dont elles ont besoin pour participer autant que possible aux décisions qui les touchent. Or, ces personnes sont souvent exclues d’une telle participation.
La présente étude coélaborera du matériel qui indiquera comment mieux aider les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif modéré à prendre part à des décisions qui les touchent. La création du matériel s’effectuera en collaboration avec des personnes atteintes d’un trouble neurocognitif modéré et leurs partenaires de soins, y compris des personnes ayant une identité intersectionnelle marginalisée. Ce projet vise à amener les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif modéré, incluant les personnes marginalisées, à raconter leur expérience au sujet du processus décisionnel – c’est-à-dire, le soutien qu’elles ont reçu dans ce processus ou leur exclusion de celui-ci.
Claire Godard-Sebillotte, Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, Université McGill
Titre: Utilisation des services de santé par des personnes vivant avec un trouble neurocognitif majeur à domicile : explorer les différences selon des déterminants sociaux de la santé afin d’orienter des politiques de santé équitables
Bourse/Subvention : Subvention pour les nouveaux chercheurs
Ce projet est généreusement cofinancé par les Instituts de recherche en santé du Canada – Institut du vieillissement.
Les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif qui vivent à domicile sont particulièrement exposées aux inégalités en soins de santé. La présente étude établira des recommandations visant à améliorer les services de santé pour ces personnes et leurs partenaires de soins, y compris des considérations en matière d’inégalités liées au sexe, au statut socio-économique, à la race et à la ruralité.
Dans cette étude, on effectuera une analyse statistique axée sur l’utilisation des services de santé au Québec, ainsi que des entrevues approfondies avec des personnes ayant une expérience vécue d’un trouble neurocognitif. L’étude a le potentiel d’avoir une incidence rapide et importante sur la vie quotidienne de ces personnes au Québec et ailleurs au Canada.
Nia Kang, Université McGill
Titre: Adaptation socioculturelle et validation d’outils d’évaluation cognitive utilisés pour le diagnostic de trouble neurocognitif en soins primaires : soins inclusifs pour les immigrants âgés
Bourse/Subvention : Bourse doctorale
Il existe au Canada un manque de soutien pertinent sur le plan culturel pour les immigrants d’origines diverses, qui ont récemment reçu un diagnostic de trouble neurocognitif ou qui cherchent à faire l’objet d’un test diagnostique de ce trouble. À l’heure actuelle, il n’y a aucun cadre efficace pour guider l’adaptation et la validation des tests diagnostiques du trouble neurocognitif chez les immigrants.
La présente étude explorera la façon dont les immigrants coréens – précisément ceux qui n’arrivent pas à bien communiquer en anglais et en français – ont accès à un test diagnostique du trouble neurocognitif. L’objectif est d’améliorer l’accès à un test diagnostique de ce trouble chez les immigrants au Canada et ailleurs, en sensibilisant les médecins de famille à la manière de diagnostiquer un trouble neurocognitif chez des personnes provenant de milieux socioculturels complexes.
Harmehr Sekhon, Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH)
Titre: Méditation de pleine conscience en réalité virtuelle pour le traitement des symptômes comportementaux et psychologiques d’un trouble neurocognitif
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
Les symptômes comportementaux et psychologiques d’un trouble neurocognitif sont courants chez les personnes atteintes de cette affection. Des médicaments sont souvent utilisés pour traiter des changements comportementaux, mais ils peuvent être nocifs pour la santé des patients. Les lignes directrices recommandent le traitement non médicamenteux de ces symptômes. Même si la méditation de pleine conscience est une option thérapeutique à envisager, les professionnels qui l’offrent peuvent être difficiles d’accès et leur liste d’attente peut être longue.
La présente étude explorera le programme de méditation de pleine conscience offert en réalité virtuelle (RV), qui permettra aux utilisateurs d’interagir dans un environnement simulé au moyen de dispositifs (p. ex., casque d’écoute ou lunettes de RV). La méditation en RV peut offrir une expérience plus stimulante et plus immersive que la méditation traditionnelle. De plus, la RV peut éliminer de nombreux obstacles rencontrés dans le contexte des méditations traditionnelles, comme les problèmes de transport, de mobilité et d’accès au programme.
Le résultat prévu de l’étude est que la méditation en RV diminuera les symptômes d’agitation et de dépression chez les participants ayant des symptômes comportementaux et psychologiques d’un trouble neurocognitif.
Cause
Keith Murai, Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
Titre: Comprendre l’infection à Porphyromonas gingivalis chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Subvention de preuve de concept
Ce projet est généreusement cofinancé par la Fondation Brain Canada.
La parodontite est une maladie buccale inflammatoire et chronique, qui cause des lésions tissulaires, une détérioration osseuse et une perte de dents, et qui est liée à la maladie d’Alzheimer. On a noté la présence de Porphyromonas gingivalis (une bactérie responsable de la parodontite) dans le cerveau de patients atteints de la maladie d’Alzheimer, et on pense que cette bactérie joue un rôle dans l’apparition de pathologies cérébrales. Toutefois, il existe un manque de données probantes directes qui associent la parodontite à la maladie d’Alzheimer.
La présente étude évaluera la façon dont l’infection à Porphyromonas gingivalis contribue à la maladie d’Alzheimer. En utilisant une modélisation animale, le chercheur déterminera comment cette bactérie atteint le cerveau. L’intervention consistera, entre autres, à examiner la manière dont Porphyromonas gingivalis perturbe les cellules cérébrales pour déclencher l’inflammation et les changements cérébraux constatés souvent chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
En réduisant la présence de Porphyromonas gingivalis dans la bouche ou en diminuant sa propagation au système nerveux, on pourrait atténuer le risque de maladie d’Alzheimer ou la gravité des lésions cérébrales observées aux stades avancés de cette maladie.
Sarah Gagliano Taliun, Institut de cardiologie de Montréal
Titre: Caractérisation génétique alimentée par la bio-informatique : une technique visant à déterminer l’effet des systèmes biologiques sur la maladie d’Alzheimer et la neurodégénérescence
Bourse/Subvention : Subvention pour les nouveaux chercheurs
Ce projet est généreusement cofinancé par les Instituts de recherche en santé du Canada – Institut du vieillissement.
Considérées traditionnellement comme des troubles du cerveau, les maladies neurodégénératives d’apparition tardive (y compris la maladie d’Alzheimer) sont causées par une interaction entre des centaines de gènes ainsi que des habitudes de vie ou des facteurs environnementaux. Selon de nouvelles données probantes, plusieurs systèmes biologiques contribuent à ces maladies.
La présente étude répondra à la question suivante : peut-on utiliser des renseignements génétiques pour identifier les caractéristiques des systèmes cardiaque et immunitaire qui influent sur l’apparition des troubles neurocognitifs et de la maladie d’Alzheimer?
Grâce aux connaissances qui seront acquises dans ce travail, on pourra mieux comprendre les facteurs biologiques qui contribuent à l’apparition des troubles neurocognitifs et de la maladie d’Alzheimer. Une meilleure compréhension des causes de ces troubles est essentielle à leur prévention. Ce projet de recherche pourrait servir de tremplin pour la réalisation d’études ultérieures, qui visent à évaluer comment le traitement d’affections liées au système immunitaire (ou d’autres problèmes de santé) pourrait aussi aider à prévenir les troubles neurocognitifs.
Shady Rahayel, Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
Titre: Étude des bases génétiques et connectomiques de l’atrophie cérébrale liée à la maladie à corps de Lewy
Bourse/Subvention : Subvention pour les nouveaux chercheurs
La maladie à corps de Lewy est un trouble neurocognitif qui peut causer des hallucinations, des problèmes de concentration, des troubles du sommeil et des mouvements anormaux.
La présente étude vise à créer la plus grande base de données sur les clichés d’imagerie cérébrale provenant de personnes atteintes de la maladie à corps de Lewy. L’objectif est de bien comprendre les changements qui se produisent dans le cerveau des personnes qui vivent avec cette maladie. L’étude déterminera si et comment ces changements cérébraux se rapportent à la génétique ou à la connectomique. Ce projet de recherche contribuera à l’élaboration de nouveaux outils pouvant permettre de diagnostiquer la maladie à corps de Lewy. Il permettra en outre de trouver de nouvelles idées de traitements qui pourraient arrêter ou ralentir l’apparition et la progression de la maladie chez des personnes atteintes de la maladie à corps de Lewy.
Peter Stys, Université de Calgary
Titre: Spectroscopie quantitative par fluorescence de l’amylome présent dans le système nerveux central
Bourse/Subvention: Subvention de preuve de concept
Ce projet est généreusement cofinancé par la Fondation Brain Canada.
En général, il est admis que l’accumulation de protéines mal pliées (amyloïdes) dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer est un phénomène pathologique clé. Toutefois, les amyloïdes ne sont pas toutes pathogènes, et celles qui le sont existent sous de nombreuses formes différentes. À l’heure actuelle, il y a un manque de façons efficaces d’évaluer le mauvais pliage des protéines du cerveau.
La présente étude vise à trouver de nouvelles méthodes pour évaluer plus exactement la nature et l’ampleur de l’accumulation d’amyloïdes dans le cerveau.
Grâce à l’approche de cette étude, on établira de nouvelles méthodes pour détecter diverses amyloïdes dans le cerveau. L’approche permettra aussi la détection de pathologies très subtiles (contrairement aux plaques bien connues et plus évidentes). À terme, les méthodes utilisées dans cette étude pourraient être adaptées au sang ou à d’autres liquides corporels pour la détection précoce et la réponse au traitement.
Min Su Kang, Sunnybrook Research Institute
Titre: Caractérisation multi-échelle de la vulnérabilité moléculaire et connectomique aux pathologies de type maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
La clé pour découvrir une nouvelle cible médicamenteuse/stratégie thérapeutique dans le contexte de la maladie d’Alzheimer, c’est de comprendre la façon dont deux protéines – bêta-amyloïde et tau – s’accumulent et se propagent à différentes régions cérébrales. La présente étude examinera l’effet des connexions cérébrales sur la propagation des protéines bêta-amyloïde et tau chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Elle déterminera s’il y a des changements dans les différentes tendances de connexions et si on peut prédire la propagation des protéines.
L’étude analysera les clichés d’imagerie obtenus, afin d’évaluer les changements graduels et subtils dans les connexions ainsi que la propagation des protéines dans les régions cérébrales avoisinantes (ou entre ces régions) chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ce projet de recherche utilisera l’atlas d’expression génique humaine (Allen Human Brain Atlas) pour relier les étapes biologiques qui contribuent à la propagation anormale des protéines via des connexions cérébrales. L’arrêt de la propagation des protéines bêta-amyloïde et tau pourraient ralentir ou cesser le déclin cognitif et la progression de la maladie d’Alzheimer.
Khaled Abdelrahman, Université de la Colombie-Britannique
Titre: Rôle du récepteur métabotropique du glutamate 5 (mGluR5) dans l’affaiblissement du contrôle du débit sanguin cérébral chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Bourse pour les nouveaux chercheurs
Le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’un autre trouble neurocognitif augmente rapidement. Les femmes représentent environ 60 % des cas diagnostiqués. Les changements de la mémoire en présence de la maladie d’Alzheimer ont été liés à un manque d’apport sanguin au cerveau. Bien que les causes de cet apport insuffisant demeurent inconnues, les cellules cérébrales sont privées de nutriments essentiels et d’oxygène, ce qui entraîne un dysfonctionnement.
La présente étude portera sur le récepteur métabotropique du glutamate 5 (mGluR5), soit une molécule présente dans les cellules du cerveau. En effet, le mGluR5 se fixe à des protéines toxiques appelées « bêta-amyloïde » et « tau », qui se trouvent couramment dans un cerveau touché par la maladie d’Alzheimer.
Ce projet de recherche aidera à expliquer le rôle central du mGluR5 dans l’apparition de la maladie d’Alzheimer, et à déterminer si ce rôle est différent entre les hommes et les femmes.
Reggie Taylor, Institut de recherche en santé mentale de l’Université d’Ottawa
Titre: Subvention de preuve de concept
Ce projet est cofinancé généreusement par la Fondation Brain Canada.
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
Un mauvais sommeil est un facteur de risque connu de la maladie d’Alzheimer, probablement en raison du rôle que joue le sommeil dans l’élimination de déchets du cerveau. À l’heure actuelle, il n’y a aucune façon de voir le processus d’élimination sans poser un risque pour la personne. Toutefois, de nouvelles approches axées sur des technologies d’imagerie médicale pourraient s’avérer utiles.
Le personnel de l’étude effectuera plusieurs imageries par résonance magnétique pour se renseigner sur la façon dont les déchets sont éliminés par le cerveau. En faisant appel à plusieurs examens d’imagerie, on peut obtenir une représentation plus complète de ce processus d’élimination. Les examens d’imagerie peuvent aussi servir à mieux comprendre comment les déchets toxiques s’accumulent dans le cerveau au fil du temps. Les processus d’élimination et d’accumulation de déchets dans le cerveau n’ont pas été étudiés auparavant à l’aide d’une imagerie médicale. Si le processus d’élimination de déchets ne fonctionne pas bien chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, des innovations en matière de traitement et de prévention pourraient s’ensuivre.
En utilisant l’imagerie médicale pour évaluer le processus d’élimination de déchets du cerveau, on pourra effectuer des études plus détaillées dans l’avenir. Si ce processus d’élimination ne fonctionne pas bien chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, d’autres études pourraient se faire à ce sujet dans le but d’élaborer des traitements et des mesures de prévention.
Zoe Tasma, Université d’Ottawa
Titre: Explorer le rôle des astrocytes qui expriment le mGluR5 dans la physiopathologie de la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
La protéine bêta-amyloïde est une protéine toxique qui cause des lésions cérébrales chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Ses effets sont médiés par le récepteur métabotropique du glutamate 5 (mGluR5). Le blocage du mGluR5 chez les souris atteintes de la maladie d’Alzheimer réduit la progression de la maladie chez les mâles, mais pas chez les femelles. Cette différence pourrait être présente dans des cellules cérébrales appelées « astrocytes », car le mGluR5 se trouve en abondance dans ce type de cellules.
La présente étude vise à mieux comprendre les différences dans les effets du mGluR5 entre les hommes et les femmes, et à déterminer la contribution des astrocytes aux effets nuisibles du mGluR5.
L’élimination du mGluR5 devrait réduire le niveau d’anxiété et améliorer la mémoire chez des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer. Les résultats de cette recherche aideront à mieux comprendre la maladie d’Alzheimer et les différences entre les sexes, ce qui pourrait entraîner l’élaboration de traitements ciblés pour toutes les personnes vivant avec cette maladie.
Abid Oueslati, Université de Laval
Titre: Trouble du spectre lié à la maladie d’Alzheimer et à la maladie de Parkinson : comment les souches d’agrégats de protéines dictent la manifestation pathologique
Bourse/Subvention : Subvention de preuve de concept
Bien que la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer soient différentes, il y a des similarités et des chevauchements neuropathologiques entre les deux. Les mécanismes cellulaires et moléculaires courants partagés entre ces deux maladies restent flous.
L’hypothèse de la présente étude est qu’il y a deux protéines particulières associées aux deux maladies, qui pourraient se réunir et former des agrégats attribuables à la maladie d’Alzheimer. Au cours de cette étude, on déterminera : i) comment l’alpha-synucléine (protéine 1) favorise l’agrégation de tau (protéine 2) dans le tissu cérébral humain; ii) si les agrégats formés sont toxiques pour les cellules cérébrales; et iii) comment ces protéines favorisent leur développement de façon mutuelle dans le cerveau. Ce travail reposera sur une nouvelle technique de pointe, qui utilise la lumière pour induire l’agrégation de protéines dans les neurones. L’étude pourrait aider à mieux comprendre le dysfonctionnement cellulaire et moléculaire, ce qui pourrait un jour contribuer au ralentissement ou à la guérison de la maladie d’Alzheimer.
Diagnosis
Diagnostic
Ryan Muir, Université de Calgary
Titre: Relations entre les biomarqueurs plasmatiques, les biomarqueurs de neuroimagerie et l’insuffisance cognitive chez des patients atteints d’angiopathie amyloïde cérébrale
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
En présence de la maladie d’Alzheimer, des protéines toxiques – bêta-amyloïde et tau – s’accumulent et causent une dégénérescence cérébrale. L’amyloïde peut s’accumuler et léser de petits vaisseaux sanguins dans le cerveau. Ce processus, appelé « angiopathie amyloïde cérébrale », peut causer une hémorragie cérébrale ainsi qu’une insuffisance cognitive, une invalidité et la mort. Il est difficile de diagnostiquer et de détecter ce type d’angiopathie.
Dans la présente étude, des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’angiopathie amyloïde cérébrale seront recrutées et subiront une IRM cérébrale, un prélèvement sanguin et un examen cognitif. Cette étude utilisera, en partie, de nouvelles technologies qui mesurent les taux d’amyloïde et de tau dans le sang. Si l’étude identifie un profil sanguin unique qui peut servir à diagnostiquer l’angiopathie amyloïde cérébrale, on pourrait justifier l’utilisation de ces analyses sanguines dans des contextes cliniques, ce qui faciliterait un diagnostic plus précoce et plus exact.
Jennifer Cooper, Université de la Colombie-Britannique
Titre: Biomarqueurs sanguins de la neurodégénérescence dans le spectre de la santé
Bourse/Subvention : Bourse doctorale
Les maladies cérébrales sont principalement diagnostiquées au moyen d’imageries cérébrales et de tests de mémoire. Toutefois, de nouveaux outils technologiques peuvent maintenant mesurer le taux sanguin de protéines provenant du cerveau, ce qui permet l’élaboration d’analyses sanguines pour certaines maladies cérébrales.
Le but de l’étude est de comprendre ce à quoi ressemblent ces mesures du taux de protéines (ou biomarqueurs) dans le spectre complet de la santé cérébrale. L’étude déterminera si ces analyses sanguines peuvent faire la distinction entre les personnes en santé et celles atteintes d’une maladie cérébrale, et si elles peuvent distinguer entre les différents types de troubles neurocognitifs.
Cette étude préparera le terrain dans le but d’établir les analyses sanguines comme un moyen efficace de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer et d’autres troubles neurocognitifs au Canada.
Michael Adachi, Université Simon Fraser
Titre: Capteurs pour la détection rapide des biomarqueurs protéiques liés à la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Subvention de preuve de concept
Ce projet est cofinancé généreusement par la Fondation Brain Canada.
Les biomarqueurs sont des indicateurs mesurables qui aident à déterminer si une personne est à risque de contracter une maladie. Des changements dans le cerveau peuvent commencer plus d’une décennie avant l’apparition des premiers symptômes cliniques de la maladie d’Alzheimer. Un simple test visant le dépistage des biomarqueurs protéiques pourrait aider les cliniciens à diagnostiquer la maladie d’Alzheimer à un stade précoce (c’est-à-dire, le stade où les traitements offerts et les modifications du mode de vie qui favorisent la santé cérébrale peuvent être les plus efficaces).
L’objectif à long terme de cette étude consiste à créer un outil de dépistage simple et peu coûteux, qui peut détecter plusieurs biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer. L’objectif à court terme est de procéder à la détection ultrasensible de deux biomarqueurs protéiques liés à la maladie d’Alzheimer dans des échantillons de sang, et de créer de nouvelles approches pour les détecter.
Ce projet de recherche pourrait faire naître un outil de dépistage simple et rapide axé sur les biomarqueurs protéiques, qui pourrait aider les cliniciens à diagnostiquer la maladie d’Alzheimer.
Printha Wijesinghe, Université de la Colombie-Britannique
Titre: Utiliser le liquide lacrymal pour évaluer la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
De récentes découvertes ont montré que le tissu oculaire et les larmes d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer peuvent contenir des protéines nuisibles et de petits morceaux de matériel génétique – microARN – qui contrôlent les gènes. Vu que les microARN sont stables dans les liquides corporels, ils agissent comme des biomarqueurs potentiels qui peuvent nous indiquer la gravité de la maladie d’Alzheimer chez une personne. La présente étude déterminera si les microARN dans le liquide lacrymal peuvent prédire la maladie d’Alzheimer.
Justin Hicks, Université Western
Titre: Utilisation des radioligands au technétium 99m pour améliorer l’accès à l’imagerie moléculaire de pointe axée sur la neurodégénérescence
Bourse/Subvention :
Subvention de preuve de concept
Ce projet est cofinancé généreusement par la Fondation Brain Canada.
L’imagerie médicale a changé la façon dont nous étudions et traitons la dégénérescence cérébrale. La tomographie par émission de positons (TEP) est le meilleur outil d’imagerie pour détecter des changements subtils dans les protéines du cerveau. Toutefois, la disponibilité de la TEP est limitée. Un outil équivalent, appelé « tomographie d’émission monophotonique » (TEMP), est plus disponible que la TEP, mais n’a pas les sondes radioactives qui permettent d’obtenir certaines images. Cette situation limite l’accès aux meilleurs outils d’analyse du cerveau en milieu rural et dans les pays en développement.
La présente étude élaborera des sondes de TEMP afin d’améliorer l’accès à l’imagerie. Précisément, l’équipe créera et évaluera des molécules marquées au technétium 99m, puisqu’il s’agit du radionucléide le plus utilisé dans le monde.
Dans cette étude, le principal critère d’évaluation sera les radioligands de TEMP qui servent à l’imagerie de protéines – précisément celles qui contribuent aux troubles neurocognitifs. Ces radioligands peuvent ensuite agir comme un outil diagnostique qui permet d’effectuer un dépistage chez les personnes à risque de trouble neurocognitif, de suivre l’évolution de la maladie et d’évaluer l’efficacité du traitement.
Epidemiology
Épidémiologie
Brianne Kent, Université Simon Fraser
Titre: Effet du rythme circadien sur la résilience des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Subvention pour les nouveaux chercheurs
L’un des défis à relever pour comprendre la maladie d’Alzheimer est de savoir pourquoi certaines personnes atteintes d’une maladie apparemment similaire peuvent présenter différents symptômes. La présente étude vise à déterminer si l’horloge interne d’une personne peut contribuer à sa résilience.
Selon des données probantes, les personnes atteintes d’une maladie d’Alzheimer en voie de développement ont une horloge interne affaiblie, même avant qu’une perte de mémoire soit constatée (p. ex., dormir moins la nuit et faire des siestes plus souvent le jour peuvent être un signe précoce que la maladie est en train de se développer).
La présente étude collaborera avec le projet « British Columbia Generations » pour recruter les participants. Elle examinera les facteurs qui influent sur le risque de trouble neurocognitif et la santé cérébrale. De plus, elle ajoutera des mesures de l’horloge interne, des évaluations cognitives détaillées et des imageries cérébrales, afin d’évaluer la santé du cerveau et la résilience.
Shanna Kousaie, Université d’Ottawa
Titre: Mesures (à l’état de repos) des effets qu’entraînent les expériences linguistiques sur la réserve cognitive liée au vieillissement et à l’insuffisance cognitive
Bourse/Subvention : Subvention pour les nouveaux chercheurs
Le vieillissement et l’insuffisance cognitive influent sur la communication entre les réseaux cérébraux, ce qui rend ces derniers moins efficaces.
On sait que certains facteurs liés au mode de vie favorisent un vieillissement cognitif en santé. Des facteurs utiles incluent la formation et l’engagement social.
L’expérience du bilinguisme peut être un facteur positif. La présente étude évaluera comment le bilinguisme favorise un vieillissement cognitif en santé. En plus d’examiner la façon dont les différentes expériences linguistiques influent sur le moment et le lieu où se produit l’activité des réseaux cérébraux, l’étude visera à clarifier les effets précis de ces différentes expériences sur le cerveau et la fonction cognitive.
L’étude devrait trouver un lien positif entre le bilinguisme et l’activité des réseaux cérébraux, qui favorise la fonction cognitive. Un tel résultat pourrait montrer que le bilinguisme (un atout linguistique qui franchit les limites socio-économiques) contribue au maintien d’un vieillissement cognitif en santé.
Risque
Dylan Guan, Université de Calgary
Titre: Comprendre et unir les marqueurs cognitifs, comportementaux et sensorimoteurs des troubles neurocognitifs pour améliorer le pronostic et l’évaluation du risque
Bourse/Subvention : Bourse doctorale
Certains indicateurs du trouble neurocognitif apparaissent des années, ou même des décennies, avant le diagnostic de ce trouble.
La présente étude déterminera les plus importants indicateurs à trouver au départ. Elle examinera aussi comment ces indicateurs peuvent être utilisés pour prédire les cas les plus susceptibles de développer un trouble neurocognitif.
Cette étude vise à améliorer les futurs travaux de recherche axés sur les traitements contre les troubles neurocognitifs et sur leur prévention.
Danielle D’Amico, Rotman Research Institute, Baycrest Centre for Geriatric Care
Titre: Évaluer la faisabilité et l’efficacité d’un programme personnalisé sur la réduction du risque de trouble neurocognitif pour les adultes d’âge moyen ou plus âgés
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
Les programmes sur la réduction du risque – précisément ceux adaptés aux facteurs de risque du trouble neurocognitif propres à une personne – sont importants pour l’optimisation des bienfaits. Toutefois, aucune étude n’a déterminé si un programme personnalisé sur la réduction du risque de trouble neurocognitif serait efficace dans la diminution de ce risque et dans la préservation de la fonction cognitive.
La présente étude vise à déterminer comment un tel programme influe sur le risque de trouble neurocognitif et sur la fonction cognitive chez des adultes âgés d’au moins 50 ans qui sont susceptibles de développer ce trouble.
Notons que l’étude fournira d’importants renseignements pour améliorer la vie des personnes à risque de présenter un trouble neurocognitif. Elle donnera aux personnes âgées une occasion (fondée sur des données probantes) de garder leur cerveau en santé pendant plus longtemps.
Madeline Wood, Sunnybrook Research Institute
Titre: Examiner les contributions combinées du risque vasculaire et des antécédents de ménopause à la maladie d’Alzheimer chez des femmes canadiennes
Bourse/Subvention : Bourse doctorale
Environ deux tiers des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont des femmes. La présente étude déterminera si une ménopause précoce, en association avec des facteurs de risque vasculaires, entraîne une détérioration de la fonction cognitive et des changements cérébraux liés à la maladie d’Alzheimer.
L’étude vérifiera si la prise d’une hormonothérapie substitutive durant la ménopause peut protéger contre des changements cognitifs et cérébraux causés par la maladie d’Alzheimer.
L’étude évaluera aussi comment les interventions ciblant la perte d’œstrogène et la santé vasculaire pourraient réduire les taux de troubles neurocognitifs chez de nombreuses femmes.
Myuri Ruthirakuhan, Sunnybrook Research Institute
Titre: Identifier des profils de multimorbidité cardiovasculaire et évaluer leur impact sur le risque de trouble neurocognitif : une étude basée sur la population
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
Les facteurs de risque cardiovasculaires (p. ex., tension artérielle élevée, taux de cholestérol élevé et diabète) ont été associés à un risque accru de trouble neurocognitif.
La plupart des études sur ce sujet ont évalué l’impact des facteurs de risque individuels seulement. Mais il y a aussi une autre priorité de recherche – déterminer comment ces facteurs peuvent coexister, et comment cette coexistence pourrait augmenter le risque de trouble neurocognitif.
La présente étude identifiera les groupes de facteurs de risque cardiovasculaires coexistants. Elle déterminera ensuite le risque de trouble neurocognitif dans chaque groupe. Cette information pourrait aider à améliorer les efforts de réduction du risque dans l’avenir.
Annalise LaPlume, Institut de recherche en gériatrie de Toronto Metropolitan University
Titre: Le sexe compte : évaluer comment les facteurs liés au mode de vie et les différences entre les sexes influent sur la mémoire et la connectivité cérébrale chez des personnes à risque de trouble neurocognitif
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
Les modifications du mode de vie peuvent créer une « réserve » qui protège le cerveau contre les effets négatifs et qui diminue ainsi le risque de maladie d’Alzheimer.
Selon les premières conclusions de la recherche, les modifications du mode de vie peuvent entraîner un plus grand effet protecteur chez les femmes que chez les hommes. L’étude portera sur cette idée. Elle utilisera des tests de mémoire, des questionnaires sur le mode de vie et des scintigraphies cérébrales auprès d’un groupe de personnes à risque de maladie d’Alzheimer.
Ensuite, l’équipe de l’étude évaluera la façon dont les changements dans la mémoire et la performance cérébrale peuvent se rapporter au sexe et aux facteurs liés au mode de vie.
Ce projet mettra au point des lignes directrices pour amener les personnes à réduire leur risque de maladie d’Alzheimer en apportant des modifications à leur mode de vie. Ces lignes directrices seront adaptées aux hommes et aux femmes séparément.
Therapy
Therapy
Thérapie
Yi Ren, Université de Calgary
Titre: Interneurones à parvalbumine dans le cortex rétrosplénial de personnes ayant une insuffisance cognitive liée à la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Bourse postdoctorale
Le cortex rétrosplénial joue un rôle central dans la fonction cognitive et la mémoire. Toutefois, il est affecté très tôt dans l’évolution de la maladie d’Alzheimer.
Le cortex rétrosplénial pourrait donc agir comme une cible idéale dans le cadre d’une intervention précoce, afin de limiter les problèmes cognitifs. La présente étude vise à mieux comprendre comment l’activité neuronale devient déséquilibrée dans cette région du cerveau en présence de la maladie d’Alzheimer. Elle montrera comment les neurones inhibiteurs pourraient contrecarrer l’hyperactivité cérébrale non spécifique qui se produit en présence de la maladie d’Alzheimer et qui est liée à l’insuffisance cognitive.
Sriram Subramaniam, Université de la Colombie-Britannique
Titre: Perturbation de GluA1-VCP/p97 comme intervention thérapeutique novatrice pour restaurer la plasticité synaptique en présence de la maladie d’Alzheimer : une approche basée sur la cryomicroscopie électronique
Bourse/Subvention :
Subvention de preuve de concept
Ce projet est cofinancé généreusement par la Fondation Brain Canada.
De nombreuses protéines dans notre cerveau sont responsables de la mémoire et de l’apprentissage. Ces protéines s’agrègent fréquemment pour former des complexes plus gros.
L’étude explorera la structure moléculaire de ces complexes, afin de trouver les endroits où les médicaments peuvent se fixer et sauver les cellules malades. Une fois ces endroits trouvés, on évaluera divers médicaments sur le site pour voir si le fonctionnement des protéines peut revenir à la normale.
Si les expériences dans cette étude sont fructueuses, les résultats pourraient appuyer de nouveaux traitements futurs contre les troubles neurocognitifs.
Nahum Sonenberg, Université McGill
Titre: Maîtriser la traduction de l’ARNm dans les microglies qui luttent contre les pathologies de type maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention: Subvention de preuve de concept
Ce projet est cofinancé généreusement par la Fondation Brain Canada.
Les microglies sont les cellules immunitaires du cerveau, et leur rôle est de protéger cet organe. Mais en présence de la maladie d’Alzheimer, les microglies sont souvent malades.
Dans le cerveau d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, la capacité des microglies à fournir des instructions est défectueuse. L’hypothèse de la présente étude est qu’en restaurant la traduction dans les microglies, on pourra rétablir leur capacité à limiter les pathologies de type maladie d’Alzheimer.
De nombreuses études examinent le fonctionnement des microglies en évaluant les instructions cellulaires. Cette étude explorera plusieurs paradigmes expérimentaux, l’objectif étant d’examiner les mécanismes et les effets du rétablissement de la traduction dans les microglies qui luttent contre les pathologies de type maladie d’Alzheimer.
Ce projet de recherche pourrait ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques en vue d’améliorer les rôles protecteurs des microglies.
Chelsea Ann Crossley, Université Memorial de Terre-Neuve
Titre: La protéine tau au stade pré-enchevêtrement dans l’hippocampe nuit à la plasticité synaptique et à la mémoire spatiale au moyen des canaux calciques de type L : une hypothèse
Bourse/Subvention: Bourse doctorale
Le dérèglement calcique intervient dans le vieillissement et la maladie d’Alzheimer. Mais il existe toujours un manque de connaissances sur la façon dont la correction de ce dérèglement pourrait être thérapeutique.
En ce qui concerne le vieillissement et les cerveaux atteints de la maladie d’Alzheimer, un taux plus élevé de calcium entre dans les neurones au moyen des canaux calciques de type L (CCTL). Des médicaments appelés « inhibiteurs des CCTL » sont déjà utilisés comme antihypertenseurs. La présente étude évaluera les effets thérapeutiques propres aux inhibiteurs des CCTL en présence de la maladie d’Alzheimer.
Les résultats obtenus pourraient renseigner sur les mécanismes qui sous-tendent la dégénérescence cérébrale liée à la maladie d’Alzheimer.
Translational
Translationnelle
Rebeca Hernández Gamboa, Université de la Colombie-Britannique
Titre: Amélioration des programmes d’exercices pour promouvoir la santé cognitive chez des personnes ayant une insuffisance cognitive légère : comprendre le quoi et le comment
Bourse/Subvention : Bourse doctorale
On a démontré que l’exercice réduit le risque de trouble neurocognitif. Mais quel type d’exercices est le meilleur? Ou comment différents types d’exercices peuvent-ils réduire le risque?
Il y a deux principaux types d’entraînement physique : les exercices aérobiques (p. ex., courir, marcher rapidement), qui visent à améliorer la santé cardiovasculaire; et les exercices de résistance (p. ex., soulever des poids), qui visent à améliorer la force musculaire.
L’objectif de l’étude, c’est d’examiner et de comparer la façon dont différents types de programmes d’exercices (exercices aérobiques, exercices de résistance, et leur combinaison) influent sur la fonction cognitive des personnes âgées vivant avec une insuffisance cognitive légère. De plus, l’étude vise à comprendre comment chaque exercice a un effet bénéfique sur la fonction cognitive.
Les résultats de l’étude faciliteront la mise en place de recommandations plus précises et plus individualisées en matière d’exercices, qui favorisent une bonne fonction cognitive. Ces recommandations amélioreront la qualité de vie et l’indépendance des personnes âgées atteintes d’une insuffisance cognitive légère.
Maiya Geddes, Université McGill
Titre: Recours à une intervention comportementale intergénérationnelle pour améliorer l’activité physique chez des personnes âgées à risque de maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention :Subvention pour les nouveaux chercheurs
Ce projet est cofinancé généreusement par la Fondation Brain Canada.
L’activité physique est l’un des moyens les plus importants de réduire le risque de trouble neurocognitif, et de nouvelles stratégies sont nécessaires pour aider les personnes âgées à devenir plus actives.
La présente étude déterminera si une nouvelle intervention intergénérationnelle augmente l’activité physique chez des adultes âgés de plus de 60 ans. Les participants sont des personnes à risque élevé de trouble neurocognitif, qui sont inscrites actuellement à la cohorte longitudinale PREVENT-AD à l’Université McGill.
Ce projet de recherche révélera les processus et circuits cérébraux qui sous-tendent les modifications réussies du mode de vie sur le plan individuel.
Dans l’ensemble, les résultats de cette étude aideront à perfectionner la bonne intervention – offerte à la bonne personne, au bon moment – qui vise la réduction du risque de trouble neurocognitif.
Andrée-Ann Baril, Centre d’études avancées en médecine du sommeil, Centre de recherche du CIUSSS NIM
Titre: Biomarqueurs plasmatiques de la maladie d’Alzheimer chez des patients insomniaques avant et après une thérapie cognitivo-comportementale contre l’insomnie
Bourse/Subvention : Subvention pour les nouveaux chercheurs
Ce projet est généreusement cofinancé par les Instituts de recherche en santé du Canada – Institut du vieillissement.
L’insomnie pourrait augmenter le risque de maladie d’Alzheimer. On peut la traiter au moyen d’une thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Toutefois, les chercheurs ne savent pas comment ce traitement contre l’insomnie pourrait influer sur les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer.
Cette étude, effectuée auprès de patients sans trouble neurocognitif, déterminera si les personnes insomniaques ont des taux sanguins plus élevés de biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer que les personnes sans insomnie.
L’étude vise, entre autres, à mieux comprendre si l’insomnie augmente la susceptibilité à la maladie d’Alzheimer, et à déterminer si la TCC peut améliorer les taux de ces biomarqueurs sanguins.
C’est ainsi que l’étude établira la TCC (pour le traitement de l’insomnie) comme une option potentielle axée sur la réduction du risque de maladie d’Alzheimer. Elle identifiera aussi les profils de personnes insomniaques qui sont peut-être plus susceptibles d’être atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ces profils pourraient servir dans des contextes cliniques afin de cibler ceux et celles qui tireraient profit de traitements préventifs.
Treatment
Traitement
Leigh Anne Swayne, Université de Victoria
Titre: Réparer les connexions entre les cellules nerveuses chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Subvention de preuve de concept
Ce projet est cofinancé généreusement par la Fondation Brain Canada.
La perte de connexions entre les cellules nerveuses est un signe précoce de la maladie d’Alzheimer. Cette perte entraîne des difficultés à réfléchir et à traiter de l’information.
Malheureusement, on ne comprend pas encore pourquoi cette perte de connexions se produit. Selon des travaux de recherche, les structures qui composent les connexions deviennent instables et sont ensuite perdues. On a une idée des processus qui pourraient être concernés, mais on n’a pas de certitude absolue quant à chacun d’entre eux.
Qu’est-ce qui cause la perte de connexions entre les cellules nerveuses? Et pouvons-nous la prévenir? Ces deux questions sont au cœur de la présente étude, qui portera sur une protéine appelée « pannexine-1 ». Le taux de pannexine-1 augmente dans les cellules de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. La pannexine-1 déstabilise les connexions entre les cellules nerveuses. Cette étude déterminera si le ciblage de la pannexine-1 peut aider à prévenir la perte de connexions entre les cellules nerveuses.
Eftekhar Eftekharpour, Université du Manitoba
Titre: Examen des lésions nucléaires neuronales comme nouvel intervenant dans les pathologies de type maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Subvention de preuve de concept
Ce projet est cofinancé généreusement par Research Manitoba.
Les travaux de recherche biomédicale concernant la maladie d’Alzheimer portent surtout sur l’élimination des plaques amyloïdes, qui sont considérées comme le principal facteur de contribution à la mort des cellules nerveuses. Certains ont proposé que ces plaques résultent du dysfonctionnement d’autres systèmes importants.
Les chercheurs ont trouvé, par exemple, que le noyau des cellules nerveuses est gravement lésé dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Un taux réduit de thiorédoxine (une protéine antioxydante) peut causer des lésions nucléaires et changer l’expression génique.
La présente étude évaluera un médicament antioxydant potentiel dans un modèle de souris. Ce médicament expérimental est une petite molécule qui peut entrer dans le cerveau. S’il est jugé efficace, le médicament pourrait faire l’objet de futurs essais cliniques.
L’étude déterminera si ce médicament antioxydant peut jouer un rôle protecteur pour les cellules nerveuses aux premiers stades de la maladie d’Alzheimer.
Tiina Kauppinen, Université du Manitoba
Titre: NUDT5 comme cible thérapeutique dans le contexte de la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Subvention de preuve de concept
Ce projet est cofinancé généreusement par Research Manitoba.
La présente étude vise à examiner une voie qui pourrait ralentir ou arrêter la progression de la maladie d’Alzheimer. La voie en question est l’inflammation chronique, jugée nuisible au fonctionnement des cellules cérébrales.
Le projet de recherche portera sur une enzyme appelée « NUDT5 ». Cette enzyme joue un rôle important dans la signalisation inflammatoire, qui exacerbe la neurodégénérescence chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Jusqu’à présent, l’équipe de l’étude a élaboré une méthode pour inhiber l’action de l’enzyme NUDT5. Cette méthode cible les voies inflammatoires sans effets secondaires toxiques.
L’équipe explorera comment cet inhibiteur enzymatique pourrait réduire les changements cellulaires et ralentir les déficits cognitifs dans un modèle de souris atteints de la maladie d’Alzheimer.
Donald Weaver, Réseau universitaire de santé
Titre: Conception et mise au point d’analogues novateurs de bêta-alanine comme traitements contre la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Subvention de preuve de concept
Ce projet est cofinancé généreusement par la Fondation Brain Canada.
Lorsque les cellules cérébrales sont endommagées en présence de la maladie d’Alzheimer, elles pourraient mourir ou devenir trop électroniquement excitables.
La présente étude vise à concevoir des médicaments qui empêchent les niveaux nuisibles d’excitabilité électrique dans les cellules cérébrales.
On s’attend à découvrir un nouveau médicament prototype contre la maladie d’Alzheimer, qui se rapportera à un nouveau concept : l’idée que l’hyperexcitabilité électrique dans le cerveau entraîne la progression de la maladie.
Natalie Zeytuni, Université McGill
Titre: Autres stratégies visant à prévenir les infections pathogènes buccales et à combattre la maladie d’Alzheimer
Bourse/Subvention : Subvention pour les nouveaux chercheurs
Les bactéries associées à la maladie des gencives, qui peuvent être présentes dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Azheimer ou d’un autre trouble neurocognitif, aident à libérer des toxines dans différents tissus, y compris le cerveau. Ces toxines, à leur tour, augmentent le taux de bêta-amyloïde dans le cerveau, ce qui contribue à la maladie d’Alzheimer.
La présente étude déterminera comment ces bactéries transportent les toxines pour ensuite les libérer. Le ciblage de ce « mécanisme de transport » peut prévenir la libération des toxines et la maladie. Les résultats obtenus serviront de modèle pour l’élaboration de nouveaux médicaments qui peuvent réduire la progression de la maladie d’Alzheimer et d’autres troubles neurocognitifs.