Statistiques sur les troubles neurocognitifs au Québec
Le nombre de personnes vivant avec un trouble neurocognitif et de personnes proches aidantes est en augmentation au Québec. Les chercheurs estiment que, d’ici 2050 , plus de 360 000 personnes vivront avec un trouble neurocognitif au Québec. En agissant ensemble, nous pouvons changer ce futur.
L’impact actuel des troubles neurocognitifs au Québec
Au Québec, les troubles neurocognitifs touchent plus de 170 000 personnes en 2024. On estime qu’actuellement il y a plus de 30 000 nouveaux cas de troubles neurocognitifs par an.
62 % des personnes vivant avec la maladie sont des femmes.
En 2022, plus de 95 000 personnes proches aidantes prodiguaient plus de 2 millions d’heures de soins par semaine. Les personnes proches aidantes d’une personne vivant avec un trouble neurocognitif fournissent en moyenne 26 h de soins par semaine.
L’augmentation des troubles neurocognitifs au Québec d’ici 2050
L’Étude phare de la Société Alzheimer du Canada estime que si aucune action n’est prise, le nombre de personnes vivant avec un trouble neurocognitif va augmenter de 145 % d’ici 2050 par rapport aux chiffres de 2020. Le nombre de personnes proches aidantes augmenterait aussi de 146 % et en 2050 les projections indiquent qu’il y aura 211 600 personnes proches aidantes qui prodigueront plus de 5 millions d’heures de soins par semaine.
Cette augmentation touchera particulièrement plusieurs communautés :
- Le nombre de personnes d’origine africaine vivant avec un trouble neurocognitif devrait augmenter de 687 % entre 2020 et 2050.
- D’ici 2050, ce sont 38 050 personnes d’origine asiatique qui vivraient avec un trouble neurocognitif, soit une augmentation de 683 % par rapport aux chiffres de 2020.
- Le nombre de personnes d’origine autochtone vivant avec des troubles neurocognitifs devrait augmenter de 271 %.
Agir sur les facteurs de risque
L’Étude Phare offre des recommandations pour agir collectivement sur les facteurs de risque et retarder l’apparition des troubles neurocognitifs :
- Retarder de 1 an l’apparition des troubles neurocognitifs pourrait générer près de 114 000 cas de moins d’ici 2050 au Québec
- Retarder l’apparition des troubles neurocognitifs de 10 ans pourrait éviter près de 900 000 cas d’ici 2050.
Les troubles neurocognitifs à début précoce
Les troubles neurocognitifs à début précoce présentent des difficultés uniques, qui se traduisent souvent par des retards de diagnostic et des difficultés à obtenir des mesures d’accommodement en milieu de travail. Plus de 8 600 personnes de moins de 65 ans pourraient vivre avec un trouble neurocognitif précoce au Québec en 2050. En 2020, elles étaient 6 500.
Sources
Les statistiques et projections présentées sur cette page, essentiellement tirées des deux rapports de la Société Alzheimer du Canada accessibles ci-dessous, sont les plus récentes dont nous disposons.